Maternage . Maman maternante.
C'est moi.
J'ai choisi d'être à l'écoute des besoins de mon BB, de mon enfant. De l'allaiter, de le porter, de le sentir tout contre moi. Lui donner ma chaleur, mon odeur, mon lait, mes bras, mon coeur. De dormir avec lui, contre lui, lui donner ma chaleur, mon odeur, mon lait, mes bras, mon coeur, mon réconfort.
A dire vrai, je n'ai même pas choisi. C'est une évidence qui s'est imposée à moi. Un INSTINCT. Celui de suivre mon animalité.
Je suis née mammifère et j'en suis fière. Je savais depuis des années que le jour où je serais mère, j'allaiterais. Mon Premier Enfant est né, je l'ai posé sur mon sein, il l'a pris et a tété. Aussi simplement, aussi magnifiquement. L'allaitement m'a faite Maman.
Sentir et suivre cet instinct, le laisser exister, le laisser s'épanouir. J'ai longtemps "fait du maternage proximal" sans le savoir. Écouter mon BB, ne pas le laisser pleurer. Pas volontairement en tout cas.
Je porte mon enfant, tout contre moi, là sur ma poitrine où les battements de mon coeur rejoignent les siens, où il fait chaud, où il est bien. Je le porte pour l'endormir, je le porte pour le regarder, je le porte pour le rassurer, je le porte car c'est sa place, car on est bien, car on en a besoin. Je l'allaite parce que je ne vois pas comment l'on aurait pu faire autrement, parce que c'est ce que la Nature a prévu pour nous et que la nature est parfaite, qu'il ne manque rien et que ça répare des blessures, cela console tous les chagrins.
Je ne pousse pas mon BB à s'éloigner de moi, je ne le force pas à se passer de moi. Je lui laisse le temps dont il a besoin, dont Nous avons besoin. Je le rassure et lui donne cette base sécure , ce lien d'attachement capital pour lui permettre de s'envoler, un jour. Mes bras sont là pour l'accueillir dès qu'il en a besoin. Je le laisse découvrir la vie à SON rythme. Mon enfant n'est pas un poids, mon enfant n'est pas encombrant. Mon enfant n'est pas parfait. Mon enfant est comme il est.
Les Besoins. Je suis à l'écoute des besoins de mon enfant. Et de ses rythmes, aussi. Je ne conçois pas que ce soit mon BB qui s'adapte à ma vie, à notre vie à nous. Ce Bb qui a passé 9 mois dans mon ventre, au chaud, n'a rien demandé. Il n'a pas à s'adapter. C'est moi, c'est nous qui nous adaptons à lui. Je le laisse dormir quand il a envie, quand il a besoin. Il dort près de moi. Contre moi. Sur moi. Je fais du cododo et j'aime ça. Je fais du cododo et cela apaise tous les bobos de la journée. De l'âme et de la vie. Je m'endors et je sens mon BB tout contre mon corps, mon dos, mon bras, je sens sa chaleur et je sais qu'il est bien. Que l'on est bien. A notre place. Je l'allaite à volonté, quand il en a besoin. Il décidera du jour où il veut s'arrêter, où il est prêt.
Je ne dresse pas mon enfant, je ne l'éduque même pas, je l'accompagne sur le chemin de la vie. J'accompagne ses découvertes, ses frustrations, ses envies, ses émotions. Je l'écoute, j'apprends de lui. Je n'ai pas envie de l'endurcir, je veux au contraire le protéger. Mes mains sont là pour le caresser, l'entourer, le bercer. PAS le frapper.
J'ai décidé de prendre le temps nécessaire auprès d'eux trois, à la maison, en congé parental. Décidé de ne pas rater une seule journée, une seule nuit de leur première année. J'en ai fait le choix, parce que cela m'est crucial, parce que je veux les regarder grandir, les accompagner, les dorloter, les faire rire.
J'ai décidé de prendre les 3 ans de congé parental pour ma dernière, parce que je peux, et parce que je VEUX. Si cela n'était qu'une question de volonté, je ne recommencerais surtout pas mon travail après, je rêve de rester maman au foyer. Les regarder grandir, jouer avec eux, les aider, leur parler, les écouter. Partager. Parce qu'être loin d'eux est pour moi un déchirement, car je me sens mille fois plus épanouie et "moi-même" avec eux.
Je suis cette maman là. Parce que je ne peux pas être autrement. Parce qu'ils en ont besoin. Parce que moi aussi, j'en ai besoin. J'ai décidé d'être présente, d'être "là."
Au fond des tripes, au fond du coeur, j'ai choisi d'être maternante. Non je n'ai rien choisi, j'ai écouté mon instinct, mon animalité. JE suis cette maman là. Et je n'ai pas l'intention de demander à qui que ce soit si je fais Bien, parce que je sais que oui. Chacune fait ce qu'elle veut.
J'aime prendre mes enfants dans les bras ; leur offrir cette proximité. Ne pas les laisser pleurer. Et le mot le plus doux à mes oreilles sera pour toujours "maman".
Merci.
RépondreSupprimerjuste magnifique!
RépondreSupprimerWoah!! Tu écrit ce que je ressent et vit depuis la naissance de ma petite et tu m'émue!! Merci et bravo pour la mère que tu es! Ils ont de la chance t 3 enfants!!
RépondreSupprimersuperbe comme d'hab...une ecriture fluide et envoutante et berçante....rein de plus doux et calme...à ton image...tout simplement, sublime!
RépondreSupprimerMagnifique sublime
RépondreSupprimerC'est fou ... j'aime ma fille plus que tout. Et c'est vrai que mon instinct me pousse à l'avoir tout contre moi aussi souvent que possible et qu'elle en a envie et besoin. Mais souvent les professionnels disent qu'il faut laisser pleurer et ne pas être trop" proches". Je trouve ça très dur à entendre et à comprendre. Félicitations pour ce magnifique récit. Tes enfants ont de la chance et toi aussi de vivre ce que tu vis avec eux.
RépondreSupprimerTrès beau texte
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