Les parents ont leurs limites - Faber et Mazlish

Aujourd'hui, je me sens aussi épuisée que poussée dans mes retranchements.

Jour de ménage, mal au dos, multiples interruptions à cause d'un BB koala qui, c'est bien normal, réclame sa Maman, sentiment de ne rien faire bien, sentiment d'être bouffée par le temps, impression de perdre du temps, énervement de devoir partir au collège à 16h alors que je suis débordée.....Sentiment d'être mise au pied du mur, voilà. . De faire les choses à contrecoeur. D'être obligée. Je pourrais vous détailler tout ça, vous expliquer pourquoi, comment, mais je n'ai pas le temps, et je ne suis pas dans mon assiette, il y a des jours comme ça ...bref.

Cela m'a fait penser à Faber et Mazlish. Je vous livre un extrait de leur livre "Parents épanouis, famille épanouie".


" Si les sentiments des parents contrôlent les principaux rouages de la vie familiale, alors on doit protéger ces sentiments. Si l'on pousse une mère ou un père au-delà de leur capacité d'endurer, jusqu’au ressentiment ou à la perte de contrôle, alors la meilleure des situations peut tourner au vinaigre et la pire peut se transformer en véritable cauchemar. Par contre, si papa ou maman se sent calme, stable, en contrôle, plein de bonne volonté, on peut supporter à peu près n'importe quelle difficulté, l'affronter, la prendre en main, passer au travers et même en rire. Les enfants sont en sécurité. Ils sont entre bonnes mains.

J'ai donc cherché à apprendre comment mieux me protéger, comment placer ma bonne volonté sous bonne garde. Pour notre bien-être à tous et à chacun, je tâcherais de me mettre soigneusement à l'écoute de ce que je ressens ; j'essaierais de ne pas trop donner, de crainte de perdre la maitrise de moi-même ; je deviendrais presque avare par moments, afin de faire preuve, ensuite, de plus grande générosité ; je protégerais la sérénité de mon centre, source de ma force intérieur,e, afin de devenir une source de solidité pour chacun des membres de ma famille.

J'accordais donc un respect tout neuf à ma valeur personnelle. Je me voyais comme une pièce de machinerie délicate en train de remplir une fonction vitale, comme un instrument complexe et fragile, qu'il fallait manipuler avec soin, afin de le garder en parfait état.

Non, plus que ça, j'étais la reine des abeilles, le centre nerveux dont dépendait toute la colonie : la force vers laquelle convergeait la vie de la ruche. Et malheur à nous tous si les besoins de la reine étaient mis de côté !"

Extrait de "Parents épanouis, Enfants épanouis, cultivez le bonheur dans votre famille", Adèle FABER et Elaine MAZLISH, éditions Relations plus.

ps : j'aurais pu mettre une photo de la pile de linge que j'ai ramassée dans la chambre des enfants ce matin, du bain que je rêve de prendre seule dans le silence, du café qui a refroidi parce que je n'ai pas le temps de le boire, de l'horloge qui me nargue avec ses heures qui défilent, de BB koala qui a étalé tous les pyjamas de sa Grande Soeur, des bouquins achetés il y  3 mois qui attendent d'être lus, des brouillons d'article qui attendent d'être écrits, des tissus de couture que je commence à regretter d'avoir acheté tant je suis débordée, de mon Grand qui va au collège tête basse et mal au ventre, de mon Clyde Chéwi qui voudrait tellement lui aussi, être parfois Homme avant d'être papa, de mon réveil que je maudis chaque matin,  et faire une photo, de moi toute seule, vraiment toute seule, rien ni personne pour m'appeler ou me coller, ... j'aurais pu vous montrer tout ça mais il fallait faire un choix et je ne pouvais pas, alors j'ai pris une photo de la montagne, cet endroit qui me ressource à chaque fois et où j'oublie tout....

 Prenez soin de vous, c'est important !

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