On l'attendait, il est arrivé : le livret des parents édité par la CNAF et la MSA.
A moins d'un mois de la Journée de Non Violence Educative (30 avril) organisée par la Maison de l'Enfant, c'est un évènement dans le monde de la parentalité et de l'éducation. Pourquoi ?
Et bien parce que ce livret parle d'éducation bienveillante. Oui oui !
16 pages, 16 pages dans un livret distribué aux futurs parents lors de la première grossesse.
L'enfant est reconnu dans l'ensemble de ses besoins. L'affection, par exemple, est considérée comme un besoin aussi vital que dormir ou manger.
"Se nourrir, dormir, être en contact avec vous et ressentir votre affection sont ses premiers besoins." "Les pleurs sont le seul moyen d’expression dont votre bébé dispose pour exprimer les différents états qu’il traverse (la faim, la soif, la fatigue, un besoin de câlins, un inconfort…)".
La violence éducative physique y est mentionnée ! "Frapper un enfant (fessées, gifles, tapes, gestes brutaux) n’a aucune vertu éducative. Les punitions corporelles et les phrases qui humilient n’apprennent pas à l’enfant à ne plus recommencer, mais génèrent un stress et peuvent avoir des conséquences sur son développement. Sans culpabiliser les parents qui, à un moment, n’ont pas imaginé d’autres solutions, il est possible de trouver des appuis dans les lieux de soutien à la parentalité pour une éducation sans violence."
J'avoue que je me demande si le Gouvernement et Laurence Rossignol ont fait cela suite aux condamnations du Conseil de l'Europe et à l’insistance de celui-ci pour que la France légifère enfin pour interdire le recours à la fessée et autres châtiments corporels. J'avoue que je préférerais aussi que la France légifère car cela aurait un autre poids sur les pratiques parentales et peu à peu que les mentalités changent (jusqu'à devenir majoritairement contre la fessée, comme cela a été le cas en Suède alors qu'avant la loi, la quasi-unanimité du pays était opposée à ce qu'on légifère sur la fessée)
.
Il n'est pas non plus question de culpabiliser les parents : le but est simplement de leur faire savoir que oui, d'autres solutions existent. Oui on peut élever son enfant, l'amener à coopérer et respecter les règles et en faire un "bon" adulte sans le frapper. Et dire cela ne veut pas dire que c'est un chemin facile. D'ailleurs, le livret mentionne bien qu'"il n'y a pas de modèle ni de recettes".
Et pour ceux qui en douteraient, le livret démontre que non, bienveillance ne veut pas dire laxisme, et que "fixer des règles et des limites, c'est sécuriser votre enfant". (même si règles et limites sont des termes bien différents comme l'explique Isabelle Filliozat dans ses ouvrages notamment").
Alors oui tout n'est pas parfait,
A moins d'un mois de la Journée de Non Violence Educative (30 avril) organisée par la Maison de l'Enfant, c'est un évènement dans le monde de la parentalité et de l'éducation. Pourquoi ?
Et bien parce que ce livret parle d'éducation bienveillante. Oui oui !
16 pages, 16 pages dans un livret distribué aux futurs parents lors de la première grossesse.
L'enfant est reconnu dans l'ensemble de ses besoins. L'affection, par exemple, est considérée comme un besoin aussi vital que dormir ou manger.
"Se nourrir, dormir, être en contact avec vous et ressentir votre affection sont ses premiers besoins." "Les pleurs sont le seul moyen d’expression dont votre bébé dispose pour exprimer les différents états qu’il traverse (la faim, la soif, la fatigue, un besoin de câlins, un inconfort…)".
La violence éducative physique y est mentionnée ! "Frapper un enfant (fessées, gifles, tapes, gestes brutaux) n’a aucune vertu éducative. Les punitions corporelles et les phrases qui humilient n’apprennent pas à l’enfant à ne plus recommencer, mais génèrent un stress et peuvent avoir des conséquences sur son développement. Sans culpabiliser les parents qui, à un moment, n’ont pas imaginé d’autres solutions, il est possible de trouver des appuis dans les lieux de soutien à la parentalité pour une éducation sans violence."
J'avoue que je me demande si le Gouvernement et Laurence Rossignol ont fait cela suite aux condamnations du Conseil de l'Europe et à l’insistance de celui-ci pour que la France légifère enfin pour interdire le recours à la fessée et autres châtiments corporels. J'avoue que je préférerais aussi que la France légifère car cela aurait un autre poids sur les pratiques parentales et peu à peu que les mentalités changent (jusqu'à devenir majoritairement contre la fessée, comme cela a été le cas en Suède alors qu'avant la loi, la quasi-unanimité du pays était opposée à ce qu'on légifère sur la fessée)
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Il n'est pas non plus question de culpabiliser les parents : le but est simplement de leur faire savoir que oui, d'autres solutions existent. Oui on peut élever son enfant, l'amener à coopérer et respecter les règles et en faire un "bon" adulte sans le frapper. Et dire cela ne veut pas dire que c'est un chemin facile. D'ailleurs, le livret mentionne bien qu'"il n'y a pas de modèle ni de recettes".
Et pour ceux qui en douteraient, le livret démontre que non, bienveillance ne veut pas dire laxisme, et que "fixer des règles et des limites, c'est sécuriser votre enfant". (même si règles et limites sont des termes bien différents comme l'explique Isabelle Filliozat dans ses ouvrages notamment").
Alors oui tout n'est pas parfait,
- il manque des références bibliographiques (Catherine Gueguen, Isabelle Filliozat justement pour ne citer qu'elles).
- la violence éducative, ce ne sont pas que les coups : humiliations, menaces, violences psychologiques, chantage font autant de mal à l'enfant
- On parle des lieux de soutien à la parentalité, mais les personnels de ces lieux d'accueil sont-ils toujours bien formés et sensibles à l'approche respectueuse de l'enfant et l'éducation bienveillante ?
- En outre le livret n'est distribué qu'aux futurs parents, soit pour le premier enfant. Quid des "déjà parents" ? Pour les parents adoptants, je pense qu'ils recevront ce livret (à vérifier) mais il est bien dommage que les déja parents ne le recoivent pas à l'occasion d'une nouvelle grossesse, car c'est souvent au fil des ans, de nos enfants que l'on grandit, mûrit et évolue dans sa tête, son coeur, ses pratiques, se connaissances..
- il est mentionné l'émission "les Maternelles " dans les sites utiles . Bien sûr, c'est une émission grand public, la référence en matière de parentalité. Les parents s'y reconnaissent pour beaucoup, et des solutions à tous les aspects de la parentalité sont évoquées, tous les cas de figure sont abordés, et les témoignages sont nombreux. Moi-même, je l'ai regardée longtemps, cette émission, quand j'étais jeune maman. De là à parler d'émission sur la parentalité positive..il y a un gouffre : si un jour l'émission peut inviter Marc Pilliot célèbre pédiatre bienveillant et pro-allaitement, Catherine Gueguen ou Isabelle Filliozat, elle invitera aussi le lendemain un autre professionnel (dont on boira les paroles) qui viendra parler "d'enfant qui teste", de "caprices", ...etc...des termes inadaptés qui viennent profondément biaiser la juste vision de ce qu'est un enfant.
- une loi....Madame la Ministre il faut enfoncer le clou et voter une loi !
Mes sites utiles à moi (outre les noms précités) :
Super parents
famille épanouie
la Maison de l'Enfant
le film "si j'aurais su..je serais né en Suède" (le tournage du 2è volet a commencé !! je suis d'ailleurs co-prod)
Excellente initiative en tout cas de la part du Gouvernement, on progresse !
Merci
RépondreSupprimerC'est rigolo car ton avis est exactement le même que celui d'une blogueuse bienveillante que je suis.