La Fête des Mères

La première fois, mon BB avait 7/8 mois.

 C'était mon BB, mon tout petit, gardé exclusivement par moi. Il commençait la halte-garderie une fois de temps en temps, comme ça, pour voir d'autres bébés. Se "socialiser". J'ai eu la bonne idée (sans le faire exprès vous vous en doutez) de l'inscrire et le faire commencer juste en mai, avant la Fête des Mères.

Quelle ne fut pas ma surprise, mon émerveillement, lorsqu'un jour, en récupérant mon petit garçon, qui ne marchait pas, disait quelques mots mais ne savait pas encore dessiner ni emballer des cadeaux, de récupérer en même temps un petit paquet ! "C'est quoi", ai-je demandé, totalement novice, car c'était mon 1er né. "Oh ça, c'est le petit cadeau de votre fils pour la Fête des Mères".

C'est ce jour là que j'ai découvert le pouvoir des crèches, assistantes maternelles et autres maitresses à réchauffer le cœur des mamans, lui faire faire des bons, les rendre fières, une fois par an, juste avec un petit bout de papier et du ruban.

J'ai toujours adoré les colliers de nouilles. Les boites de camembert peintes et bariolées. (et les p'tits doigts boudinés et peinturlurés, aussi). 

Les boites remplies de messages d'amour. Les poèmes collés sur du carton et entourés de papier d'aluminium. Les bracelets en boulette de pâte à sel. Les empreintes de main, les empreintes de pied. Les poèmes d'amour tout formatés mais tellement , tellement ressentis par nos enfants. Nos bébés.

Vous l'avez compris, j'ai toujours aimé la Fête des Mères, été aussi impatiente que les enfants de découvrir ce qu'ils avaient fabriqué de leurs petites mains et avec de l'amour plein le coeur.

Mon premier cadeau de maman, ce fut une empreinte de pied. Mon p'tit bonhomme, qui ne savait pas encore vraiment parler , me dire "je t'aime" , qui était encore si dépendant de moi, me faisait un cadeau, à moi. Moi, sa maman. J'ai eu l'impression de rentrer ce jour là dans un monde sacré, de faire désormais partie d'une communauté, de devenir une privilégiée.

Tous les cadeaux de mes enfants sont précieux. Ces cadeaux qui ne coûtent presque rien mais qui représentent "tellement beaucoup". Cela fait 10 ans et je n'ai jamais désiré un cadeau acheté en magasin.

Je ne veux que l'impatience de mes enfants, leur créativité, leurs chuchotements et injonctions :"maman n'écoute pas", leurs poèmes récités à voix basse pour être sûr de s'en souvenir le dimanche venu. Le vendredi soir, une année, où ils n'ont pas résisté et m'ont supplié d'ouvrir leurs cadeaux, tout de suiiiiite ! 

La joie dans leurs yeux brillants. De la malice et l'émotion, dans leur regard. Mon émotion, ma fierté. La photo tous les 3, et maintenant tous les 4, sur le canapé.

J'aime tout cela et je ne demande rien de plus. 

Mon Grand ne fait plus de cadeau à l'école, il est en 6ème, mais il aime me faire un dessin, à la maison. Quand il me demande ce que je voudrais, en ce moment je lui réponds plutôt "du temps". Un peu perplexe, mon Grand, comment pourrait-il m'offrir cela, hein ?
Et je suis en train de réfléchir à ce que l'on va fabriquer pour la Fête des Papas.

J'aimerai toujours ce qu'ils fabriquent avec tant d'amour.

Je vous souhaite une très belle fête des Mères, pleine d'amour et de joie, auprès de vos pouet-pouet adorés.

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