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vendredi 19 décembre 2014

la colère du parent


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J'ai accumulé un jour récemment plusieurs petites rancoeurs, frustrations, dû faire face à quelques imprévus et m'occuper d'un BB Koala qui pour une fois n'est pas embêté par son RGO mais a attrapé (encore) une rhino, ce qui la rend grincheuse, chouineuse, et surtout ...fatiguée, et accrochée à moi. Je l'ai portée sur le dos une bonne partie de la journée, et je n'ai pas fait grand chose de ce que je voulais.

Rien de bien ordinaire à tout cela, me direz vous. C'est le quotidien des mamans, c'est souvent vrai.

Mais parfois, tout cela cumulé, cela commence à vous faire monter "la moutarde au nez". Vous avez beau vouloir vous retenir, il arrive que ...que vous vous surpreniez d'un coup à vous entendre crier. Crier pour un petit rien, crier pour la petite goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Un BB qui éteint l'ordinateur pour la 456ème fois depuis qu'elle sait se redresser, pile au moment où vous alliez enfin pouvoir écrire deux trois choses.
Des jouets dispersés partout devant le placard, les 100 cartes du Mémory Junior étalées sur le parquet. Votre BB qui joue inlassablement avec la chasse d'eau qu'elle sait tirer depuis hier .
Un objet cassé auquel vous teniez...

Les raisons de sentir la colère monter et jaillir (ou pas) sont multiples, et il est bon de ne pas la laisser exploser sur l'enfant. Pour autant, cela ne signifie pas que l'on n'ait pas le droit de la ressentir, ni de l'exprimer. Simplement, il y a des façons plus respectueuses de le faire, qui prennent en compte l'enfant tout en prenant en compte votre état, et qui permettent d'éviter que l'ambiance familiale ne tourne à la sinistrose ou au conflit.

Voilà des petites idées pour évacuer votre colère sans tout casser ni hurler à 150 décibels :


L'idéal est de pouvoir s'isoler. 

 Quelques minutes, quelques instants, seule, dehors par exemple. Bien entendu pour cela, il vaut mieux que l'autre parent (ou un adulte ) soit présent pour gérer les enfants.
Pouvoir faire un time-out, un temps mort immédiatement est un excellent réconfortant. Il permet de faire retomber la pression et d'assagir cette tempête qui nous a envahi, tout en évitant de dire aux enfants (ou à son conjoint car l'on peut être aussi en colère avec son conjoint) des paroles que l'on regretterait. Une façon de "tourner sa langue 7 fois dans sa bouche", en quelques sortes. Mais dans notre intérêt, et dans celui de toute la maisonnée.

Pouvoir faire sortir cette colère .

Toujours en étant partie s'isoler, il peut être salutaire de laisser sortir ce qui nous met en rage, de hurler, de crier, de taper dans un coussin, sur son matelas, ...Parfois il faut que cela sorte furieusement pour mieux retomber.

Ne pas s'en vouloir .

J'y reviendrai plus longuement dans d'autres articles, mais il faut bien comprendre que la colère est une émotion. De ce fait, elle a le droit d'exister et ne doit pas être reniée sous peine d'etre décuplée le jour où elle n'aura d'autre choix que de sortir.
La colère est une émotion, comme la peine, la tristesse, la déception, et vous n'avez pas à vous en vouloir de la ressentir. La vie n'est un long fleuve tranquille pour personne et l'on subit chaque jour des tracas. Il est illusoire de penser ou prétendre que cela ne nous affecte pas et que rien ne nous déçoit.

Changer d'activité.

  Pour certains, ce sera mettre un morceau de musique, pour d'autres lire un poème, ..danser sur une musique entrainante, ou diablement rythmée ! Trouver un morceau qui peut nous accompagner lorsque la moutarde nous monte au nez et qu'on va exploser et l'écouter jusqu'à ce que l'on sente la colère redescendre est très agréable. J'ai remarqué que je n'ai jamais mieux fait le ménage et briqué ma maison que lorsque je sens la furie m'envahir et que je veux la canaliser. Astiquer, nettoyer ma cuisine de fond en comble me permet de faire redescendre la pression tout en passant mes nerfs !

Verbaliser.

Une fois que le plus gros de la colère est passé, vous avez tout à fait le droit (et c'est même fortement recommandé) de Dire avec des mots ce que vous ressentez. Quelle situation s'est produite, et pourquoi elle vous a autant affectée. Par exemple, l'autre jour mes enfants (et j'ignore lequel) ont cassé un petit bibelot auquel je tenais beaucoup : c'était le dernier d'une collection que j'avais reçu par ma marraine à l'âge de 14 ans. J'ai senti beaucoup de déception et de rancune, certes. Mais j'ai aussi expliqué à mes enfants que cela me mettait très en colère car j'y tenais et que maintenant, je n'avais plus aucun de ces petits objets qui étaient pour moi des souvenirs. 


Exprimer à votre conjoint ce que vous ressentez.

Il est important et rassurant de savoir que vous pouvez compter sur lui. Si c'est lui la source de votre colère, il est assez grand pour entendre ce qui vous met dans cet état . Si ce sont vos enfants, pour vous aider à trouver une solution satisfaisante, ou prendre le relais. Si c'est autre chose, pour vous écouter et vous aider à trouver des solutions.

J'ai écrit cet article car je me suis entendue crier sur BB Koala quand elle a éteint l'ordinateur alors qu'elle l'avait déjà éteint 5 minutes avant. J'ai crié et ça ne m'a pas plu. Elle n'a pas fait exprès mais j'ai crié.

Je me suis alors excusée. Je lui ai dit que je savais qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Je l'ai aussi répété plusieurs fois dans ma tête car même si je le sais bien, j'ai quelques instants oublié.
J'ai lâché mon ordi (ça tombait bien puisqu'il était éteint) et je me suis assise à coté de BB Koala sur le canapé. Je me suis dit que me monter dessus et m’empêcher de voir l'écran , c'était aussi sa façon à elle de me dire "maman, donne moi de ton temps. Regarde moi, sois vraiment AVEC moi". On a lu un petit livre, je lui ai consacré quelques minutes. Exclusivement. Un câlin, des mots doux, une promenade dans la maison et ce qu'elle avait envie de me montrer. On a rechargé nos batteries.

Voilà pour aujourd'hui. Je vous parlerai dans un autre article de toute la suite à donner à cette colère. Tout ce qu'il y a "derrière". C'est ce côté immergé de l'iceberg de loin le plus important, le plus "dangereux" aussi.
La colère n'est pas que tracas du quotidien, petits imprévus et grains de sables dans les rouages.
La colère fait aussi écho à nos blessures, à l'enfant que l'on était, à ce que l'on n'a pas pu faire, ou pas pu dire, la colère c'est souvent celle que l'on n'a jamais eu le droit d'exprimer car cela ne se faisait pas ou parce qu'on vous appelait "l'enfant-sage". Celle que l'on a ressenti après avoir reçu des fessées, des tapes, après avoir entendu crier.
Ce deuxième article vous aidera à "réparer" les choses si vous n'avez pas pu retenir votre colère, si vous vous êtes défoulé(e)s) sur votre enfant.

Je vous reparlerai de tout cela. Mais pour l'instant BB Koala s'est endormie sur mon sein et je vais la contempler, quelques minutes. Car elle est mon bonheur, tout comme son Grand Frère et sa Grande Soeur, et cette famille que j'ai construite et pour laquelle je souhaite l'harmonie, le respect. 

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